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Des bactéries unicellulaires capables de brasser les eaux d'un lac

Les bactéries sont minuscules, et pourtant elles peuvent déplacer des montagnes d'eau. Une équipe de recherche dirigée par l'Eawag a mis en évidence ce phénomène en laboratoire ainsi que dans le lac tessinois de Cadagno.

Campioni prelevati dal lago di Cadagno (TI) a 1920 m s.l.m.
Immagine: Eawag, Helmut Bürgmann

Les eaux des lacs sont réparties en strates, qui se caractérisent par exemple par des différences de température ou de salinité. Les études menées jusqu'à présent concluaient que les micro-orgnanismes n'étaient pas en mesure de mélanger ces différentes couches. Une étude dirigée par l'Institut de recherche sur l'eau l'Eawag, publiée dans la revue "Geophysical Research Letters", prouve le contraire.

Les micro-organismes ne déplacent pas des masses d'eau en nageant, mais de manière indirecte, a précisé jeudi l'Eawag dans un communiqué. Ils y parviennent en se rassemblant localement en très grand nombre. Les mirco-organismes sont plus lourds que l'eau. Par leur présence, ils en augmentent la densité.

Lorsque celle-ci atteint un certain niveau, l'eau s'abaisse avec sa charge. Cela induit un brassage des masses d'eau, accompagné d'échanges physico-chimiques. Les micro-organismes doivent remonter activement vers les couches supérieures pour entretenir ce processus, nommé bioconvection.

Dix milliards de bactéries par m3

L'équipe de recherche internationale a démontré que, dans le lac de Cadagno (TI), des bactéries sont capables de mélanger des couches d'eau pouvant atteindre deux mètres d'épaisseur. Ces bactéries de l'espèce Chromatium okenii sont principalement présentes dans les strates profondes, dépourvues d'oxygène.

A douze mètres de profondeur, elles forment une épaisse couche qui contient plus de dixmilliards de bactéries par mètre cube, selon les mesures des chercheurs. Lorsqu'ils remontent vers la lumière, les micro-organismes s'arrêtent à la limite des eaux oxygénées.

Phénomène "assez répandu"

Selon les chercheurs, le phénomène de bioconvection explique pourquoi, en plein été, "des grandeurs telles que la température ou la salinité se stabilisent soudain ente onze et treize mètres au lieu de continuer à augmenter ou à baisser avec la profondeur".

"En plus des bactéries que nous avons étudiées, de nombreux autres organismes peuvent provoquer une bioconvection. Nous supposons donc que ce phénomène jusqu'alors sous-estimé est assez répandu et qu'il joue également un rôle au niveau écologique, notamment dans les blooms algaux", estime l'environnementaliste Tobias Sommer, premier auteur de l'étude, cité dans le communiqué.

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